La vie de deux époux chrétiens est un combat : c’est le combat de deux âmes courageuses, unies l’une à l’autre pour surmonter les épreuves et tenir tête aux attaques qui menacent parfois le champ clos du foyer, car les afflictions et les difficultés, selon saint Paul, ne leur manqueront point (1 Cor. VII, 28). Pie XII
Petite, je m’imaginais me mariant à mon prince charmant, si parfait, que le bonheur allait suivre tout seul. C’était une commande et je cochais les critères que je souhaitais qu’il ait, en n’oubliant pas bien sûr de cocher la case qui octroie de nombreux enfants.
Le plus beau de cette histoire, c’est que j’ai vraiment épousé le prince charmant et que nous avons réellement eu plusieurs enfants. Le prince charmant est presque parfait et les enfants sont presque sages, et je suis presque Blanche-Neige, sauf pour le ménage qui me réussit moins. Blanche-Neige qui brique la maisonnette des nains, c’est un rôle de composition.
Le bonheur a aussi suivi automatiquement. Bonheur de s’aimer, de vivre de beaux moments de complicité ensemble. Joie profonde d’évoluer au milieu des cris joyeux de notre tribu. On serait porté à dire : « Que du bonheur ! » Mais…
Mais, l’histoire des contes de fées se poursuit au-delà de la fin. Nos héros ayant bravé les difficultés avant leur union, auront d’autres épreuves durant le mariage. Ainsi va la vie. On s’attend à vivre un bonheur sans faille après la « fin » du conte, mais il n’en est rien.
Si nous ne sommes pas épargnés par les épreuves de la vie, notre atout sera de demeurer uni dans l’adversité. Le meilleur conseil qu’il faut retenir pour traverser le mariage, c’est « en aucun cas et surtout en aucune occasion, il ne faut se laisser la main. » Au jour béni de notre mariage, on prend la main de l’autre, et notre vie durant, il faudra tenter de ne pas la lâcher.,,
Tant que nous nous tenons par la main, nous ne risquons rien. Nous sommes plus forts car nous sommes deux. Nous sommes unis. Nous affrontons les soucis ensembles. Nous prions ensemble.
Mais dès que nous la laissons tomber, notre force décroît. La division s’installe, on se dresse l’un contre l’autre. On finit par croire que c’est la faute de l’autre si le dragon arrive dans le château, il oublie toujours de fermer la porte !
Si nous restons bien unis, nous serons plus forts que le dragon. Main dans la main, prions Dieu afin qu’Il nous accorde a grâce de toujours rester unis.