Ô Dieu, que je voudrais pourtant aimer sans réserve,
voici que je ne puis plus avancer.
Je t’avais bien promis que ce serait de tout moi-même,
et voici que chaque jour, après avoir gagné
sur quelque point je perds sur quelque autre.
Où donc est le temps où j’avançais à grands pas,
où toi même, parfois,
me portait en me comblant de ta tendresse?
J’avais, c’est sûr, bien des combats à livrer
contre moi-même et contre les pressions du monde.
Par mon effort volontaire, mais pressé par ta grâce,
je triomphais.
Je croyais avoir extirpé mon attachement aux bien,
je me croyais guéri des désirs de volupté,
je pensais avoir acquis l’humilité.
Tout me semblait facile à ton service.
Mais j’étais alors dans l’illusion;
je me donnais sans me connaître vraiment…
Je n’ai pas repris mon don
mais je n’avais pas deviné toutes ses exigences.
Maintenant, c’est dans la profondeur de ma faiblesse
que je crie vers toi.
Il n’est pas possible que je me délivre de moi-même,
de la lourdeur de chair qui m’accable,
de mon égoïsme toujours renaissant,
de la complaisance en moi-même.
Seigneur, aie pitié de ma faiblesse.
École de la prière,
Responsable de la chronique :Aie pitié de ma faiblesse
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