L’été est bientôt là à vouloir se frayer un chemin jusqu’à nous. Sa lumière chaude va bientôt nous caresser. Les vacances sont un moment pour souffler mais aussi pour évaluer le temps qui vient de s’écouler. Comme le jardinier qui fait le tri des graines à semer, celles qui ont bien passé l’hiver, les nouvelles à semer pour enrichir le jardin. Dans le feu de l’action, nous ne voyons pas toujours la dynamique de vie dans laquelle nous baignons. Le travail, l’école des enfants, les activités. Il y a le regard que l’on porte sur nous-même, sur notre époux, sur nos enfants, notre vie de foi. Tous ces domaines sont intereliés. Nous pensons croire en Dieu, mais combien de fois dans l’année qui vient de passer nous avons fait preuve d’incrédulité, ne voyant pas les progrès autour de nous?
À un moment, à l’automne, on a cru que le petit de six ans n’apprendrait jamais à lire. Rien ne rentrait! Il semblait ne rien comprendre. Pourtant, maintenant, le voici en train de lire les bulles d’une bande dessinée avec fierté! Le temps a fait son œuvre. Combien de fois, manquons-nous de foi?
Notre grand adolescent qui a semblé si nonchalant dans ses travaux tout au cours du trimestre, démontre maintenant une ardeur qui nous surprend. Il a soudain un but, un métier en tête et vient de comprendre qu’il faut bosser dans toutes les matières s’il veut parvenir à son objectif! Il faut bien avouer qu’à un moment on a bien cru qu’il raterait son année et aurait un avenir bouché…Quelle absence de confiance.
Notre tout-petit aussi fait de grands progrès. En septembre, il ne voulait pas être propre. Rien à faire! Que de fois il a fallu tout le changer. Cette amie, dont le petit bonhomme de trois ans et demi était encore aux couches, me disait : « Tout le monde me dit pour m’encourager qu’il n’aura plus de couche lorsqu’il sera marié… Sais-tu que j’ai hâte qu’il se marie!!! » Au cœur du printemps, pourtant, le voici maintenant bien autonome : finies les couches! Dans notre quotidien de parent, que de découragements nous assaillent parfois…
Notre douce moitié a semblé remettre sans arrêt au lendemain, des travaux dus dans la maison. On a bien cru qu’elle ne les ferait jamais! On l’a peut-être parfois aussi harcelé pour la faire avancer, omettant de prendre en compte les priorités qu’elle pouvait avoir. Comme il nous est parfois difficile de nous fier à l’autre.
Quelle famille n’a pas de tracas financier? Des factures qui arrivent de nulle part et nous tombent dessus! On avait planifié un achat et voilà qu’il faut plutôt payer pour le toit qui coule…On pense parfois qu’on ne bouclera pas le budget et puis quelque mois plus tard tout est rentré dans l’ordre. Que de tension cela a provoqué dans le couple! On a cru qu’on n’en sortirait jamais de cette période de stress…
Nous disons mon Dieu : je crois en Toi. Pourtant, que de fois dans nos vies nous manquons de confiance. Si cette foi en Toi ne s’incarne pas dans notre vie, en ceux qui nous entourent, notre foi reste lettre morte. Car Dieu s’incarne dans la vie. Dieu c’est mon prochain, c’est l’autre. Si je dis je crois en Dieu, et que je ne crois pas en celui qui est dans ma vie, je suis en contradiction avec ma parole. La fleur a besoin de soleil pour grandir, l’amour, lui, grandit sous l’éclairage de la foi.