L’année civile se termine le 31 décembre. Mais la fin d’avril et le début du mois de mai ont davantage des allures de fin d’année. Le monde scolaire s’apprête à rentrer en vacances. Les travailleurs rêvent de voyages. On fait du ménage. On range les dossiers. On jette ses vieilles notes de cours. On découvre un message important caché sous une pile de documents, un livre qu’on a oublié de retourner à la bibliothèque Les étudiants font leurs bagages pour rentrer au pays familial ou pour aller entreprendre un travail d’été.
C’est le temps des bilans. Et peut-être aussi le temps des questions de sens. Qu’est-ce que ça donne? À quoi ça sert tout cela: ses études, ses travaux, ses nuits à bûcher pour comprendre?
Comme croyant, comme croyante, nous pouvons nous poser des questions semblables. Qu’est-ce qui nous a conduit à la foi? Pourquoi Jésus de Nazareth attire-t-il notre attention?
Nous aurions beaucoup de raisons de ne pas croire en Dieu, de ne pas suivre Jésus. Plusieurs de nos connaissances en ont. Pourquoi nous retrouvons-nous dans cette minorité qui a trouvé un sens à la vie dans l’aventure chrétienne?
Nous formons entre nous quelque chose qui ressemble à une grande famille. Nous avons rencontré des gens avec qui nous partageons quelques affinités. Nos amis peuvent se retrouver parmi les disciples du Christ. Peut-être avons-nous trouvé dans nos rassemblements dominicaux une manière d’aborder le réel qui correspond à ce que nous cherchons. Peut-être avons-nous perçu là une sagesse qui nous plaît ou qui nous fascine.
Que nous l’ayons voulu ou non, le Christ s’est présenté à nous au cours de l’année. Il a pris de multiples visages, celui de l’amitié, celui de la solidarité, celui de la paix, celui de l’espérance. Et aussi parfois celui de la souffrance, le visage de l’inquiétude, celui de la peur. Le Christ porte les traits de tous ces visages heureux et malheureux. Jésus n’épouse pas l’image du surhomme ou de l’être parfait. Il nous ressemble. C’est à quelqu’un comme nous que nous confions la marche de notre vie.
Entre septembre dernier et aujourd’hui, nous avons écrit une page de notre histoire personnelle. Le Christ a guidé notre main. Il a participé à la rédaction de notre aventure.