On parle beaucoup de l’accord de Kyoto, de l’importance et des exigences de cette entreprise pour sauver la planète. Nous vivons sur une boule de feu qui se réchauffe au lieu de se tempérer. L’environnement dans lequel nous évoluons se détériore de plus en plus. La vie humaine est menacée autant que la vie animale et végétale. La situation est sérieuse. Elle demande plus que des bonnes intentions de la part de nos gouvernants comme de la part de chaque citoyenne, de chaque citoyen.
Cependant, il y a une situation plus grave encore, et plus dangereuse pour le présent et l’avenir de l’humanité. Nous ne savons pas pourquoi nous vivons. Nous cherchons le sens de la vie, de notre vie, mais les chemins que nous empruntons ne nous conduisent pas toujours aux bonnes sources.
Trop souvent, nous demeurons à la surface de la réalité. Nos esprits sont pauvres. Nos coeurs se contentent de sentiments superficiels. La violence qui nous entoure est un indice que nous avons besoin de plus de profondeur dans notre recherche de sens. Nous avons besoin de guides. Nous avons besoin d’accompagnement.
Comme chrétien, je me tourne vers le Christ et son Évangile. Je crois que la lumière vient de ce côté. Le Christ nous parle de Dieu. Il nous parle aussi de nous-mêmes, de ce que nous sommes. Il nous dit d’où nous venons. Il nous révèle ce pour quoi nous sommes faits. Il nous propose une sagesse. Il est un maître de sagesse.
Mais le Christ va plus loin encore. En plus de nous proposer une sagesse, il nous offre une alliance. Un lien d’amitié peut se nouer entre le Christ et nous. Comme un berger, le Christ veut nous conduire vers les pâturages qui vont nourrir notre désir le plus profond de bonheur et d’harmonie.
Jésus dit: «Mes brebis écoutent ma voix; moi, je les connais, et elles me suivent.» (Jean 10, 27) Choisir le Christ, c’est choisir de l’écouter. Des amoureux vivent en s’écoutant mutuellement. L’amour est avant tout une attention à l’autre. Ainsi en est-il de la brebis qui suit le Christ: elle se nourrit en prêtant l’oreille, en demeurant attentive à son berger. Elle aime le Christ parce qu’elle l’écoute. Elle écoute le Christ parce qu’elle l’aime.
La brebis marche à la suite de son berger. Être disciple du Christ ne se résume pas à lire et à méditer son Évangile même si c’est important de le faire. Être disciple du Christ, c’est le choisir comme le compagnon de notre marche terrestre. Les chemins que nous empruntons dans notre recherche de lumière, nous voulons les marcher en sa compagnie. Le Christ inspire. Il oriente. Il propose du sens, de la lumière.
Je crois que nos contemporains comme leurs ancêtres ont besoin du Christ. Pas seulement pour faire disparaître la violence dans les écoles ou sur la rue. Pas seulement pour prendre en charge le devenir de la planète. Pas seulement pour donner de la profondeur à la pensée et à la sagesse. Nous avons tous besoin du Christ parce que le Christ est le sens de nos vies. Parce que le Christ est à l’origine de notre être et qu’il en est son aboutissement. La terre n’a pas d’autre avenir que le Christ.