Comme une langue au palais est un recueil de onze préfaces à ses traductions de la Bible, dans lesquelles il commente certains passages et les met en parallèle avec l’histoire contemporaine.
Son intimité avec les psaumes lui permet d’aller au plus près des textes et son ton très personnel, d’une grande clarté et d’une grande sensibilité, les rend accessibles aux non-initiés. À ces onze textes s’ajoute « Le Métier d’Abel », paru en Italie dans un ouvrage collectif sur la représentation des métiers dans la Bible.
De Luca s’intéresse là aux professions évoquées dans l’Ancien et le Nouveau Testament : le berger devient pêcheur au passage de l’un à l’autre, mettant ainsi en lumière la représentation symbolique du judaïsme et du christianisme. Le premier défend son troupeau, en d’autres termes sa communauté, sa culture, ses traditions, tandis que le second cherche à ferrer sans cesse de nouveaux poissons, par conséquent à accroître le cercle de ses fidèles.
Un texte subtil et ambitieux, qui reflète une nouvelle fois la maestria de l’écriture de De Luca.