Dietrich Bonhoeffer nous a laissé un nombre important de prières ou de réflexions sur la prière. Nombre d’entre elles ont été publiées de son vivant. D’autres, transmises clandestinement à son ami Eberhard ou à sa fiancée Maria, ont été connues plus tardivement; ces textes sont d’autant plus émouvant qu’ils ont été écrits non pas dans le calme d’un bureau, mais dans la tourmente des geôles nazies.
Prier, c’est s’adresser à Dieu. Pour Bonhoeffer, il s’agit du Dieu révélé en Jésus-Christ. Souffle vital pour le chrétien, le dialogue avec Dieu s’enracine dans les Psaumes et dans la prière de Jésus-Christ. Rencontre individuelle dans le secret d’une chambre, la prière est aussi communautaire, et des temps fixés doivent lui être consacrés.
Dans ses années de captivité, Bonhoeffer insiste sur le prix, élevé, de la marche à la suite du Christ et à ses compagnons de geôle, peu habitués à prier, il propose les prières qu’ils pourront adresser à Dieu le matin, le soir ou dans une situation de détresse.
Pour Bonhoeffer, le croyant peut, malgré la souffrance présente et la menace de la mort, garder confiance en Dieu : ce dernier est avec lui soir et matin, et le restera jusqu’au dernier jour.