Un été s’achève où se sont succédés des événements percutants à l’échelle mondiale. Les manchettes des journaux et les bulletins de nouvelles ont titré à répétition sur des attentats de Londres survenus les 7 et 21 juillet, la sécheresse désastreuse au Niger et au Portugal, la mort tragique du Frère Roger à Taizé, le démantèlement des colonies juives de la bande de Gaza, la Journée Mondiale de la Jeunesse à Cologne, la visite du pape Benoît XVI en Allemagne.
Au fil des événements heureux ou malheureux, joyeux ou douloureux, prometteurs de vie ou empreints de tristesse et de mort, nous étions convoqués chacun au cœur de nous-même. Impossible d’échapper aux cris et aux pleurs du monde. L’euphorie des grandes célébrations et des belles convivialités nous concerne aussi et elle nous anime. Ainsi va notre appartenance à l’humanité. Nous sommes solidaires de ceux qui souffrent comme de ceux qui trouvent quelque part le bonheur. À force de chocs et de variations nous devenons plus conscients de nos forces, de nos fragilités et de nos rêves. Nous poursuivons au fil des événements notre quête de sens et d’espérance. Une étoile brille au cœur du temps et demande à nous guider.
Cette petite lumière peut nous tirer des grands malheurs d’ici ou d’ailleurs par l’avenir qu’elle nous annonce. À cause d’elle nous gardons le cap sur la vie, sur la dignité de l’être humain, sur toute solidarité avec les hommes, femmes et enfants de partout. Elle nous mène vers la joie et la paix d’une rencontre, vers le contact sincère, l’écoute de l’autre, l’engagement dans un dialogue véritable. Où nous prenons parti pour les pauvres et les petits. Nous sommes tous faibles et pauvres, mais qu’importent nos retards, nos lenteurs et nos manques, si nous sommes fidèles au rendez-vous de la conscience, de la pensée et de l’engagement, nous relèverons la tête et participerons à l’effort général. Nous marchons tous ensemble « à l’étoile ». Il s’agit pour nous de passer la nuit et d’atteindre bientôt à la pleine lumière.
Jacques Marcotte, o.p.