Jamais l’équilibre de la nature n’a été autant menacé qu’aujourd’hui et ceci par l’homme appelé à «servir et à garder» la terre (Genèse 2,15). Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité cette responsabilité face à la terre s’impose de façon incontournable. Cette prière a été écrite par des Indiens américains pour la journée mondiale de la prière du 6 mars 1981.
Toi dont la voix s’entend
dans le souffle de la brise,
Toi dont l’haleine donne vie au monde,
nous avons besoin de ta force et de ta sagesse.
Fais que nous marchions dans ta beauté,
que jamais nos yeux ne se lassent de contempler
les ors et les pourpres du soleil couchant.
Aide-nous à lire les messages que tu as cachés
dans les feuilles et les rochers.
Rends-nous sages, afin que nous saisissions
ce que tu nous as enseigné.
Fais que nous soyons toujours prêts à venir à toi
les mains propres et le regard clair.
Ainsi, quand la vie s’éteindra
comme s’éteint le soleil couchant,
sans honte, nos esprits pourront venir à toi.
Grand Esprit, transforme nos cœurs,
afin que nous n’enlevions jamais
à la beauté de ta création
plus que nous lui donnons.
Apprends-nous à ne jamais détruire à la légère
pour satisfaire notre avidité
à ne jamais oublier de prêter nos mains
pour édifier la beauté de la terre;
à ne jamais prendre
ce dont nous n’avons pas besoin.
Rends-nous capables de comprendre
que détruire la musique de la terre,
c’est créer la confusion, ruiner son apparence,
et nous rendre aveugles à la beauté.
Polluer son doux parfum par notre insouciance,
c’est en faire une maison de puanteur.
Mais, si nous prenons soin d’elle,
la terre prendra soin de nous.