(Arjuna dit 🙂
Ô Dieu, dans ton corps j’aperçois tous les dieux ainsi que les multiples espèces d’êtres. J’y vois le Seigneur Brahma installé sur un siège de lotus avec tous les Rishis et les serpents divins.
Avec tes innombrables bras, poitrines, visages et yeux tu l’étends de tous côtés à l’infini. Ô maître de l’univers qui assume la forme de toutes choses, je ne discerne en toi ni commencement, ni milieu ni fin.
Toi, (d’ordinaire) invisible, je te contemple avec ton diadème, ta massue et ton disque comme une masse ardente rayonnant de tous côtés, comme l’éclat rutilant d’un immense brasier.
On doit te reconnaître comme l’Ultime et l’Inébranlable, comme la suprême assise de cet univers; pour moi, tu es le Sans-âge, gardien de l’ordre immémorial, la Personne éternelle.
Je te vois sans commencement, ni milieu ni fin, détenteur d’une énergie sans limites, brandissant une infinité de bras, ayant le soleil et la lune pour yeux. Je contemple ton visage de feu dont l’incandescence embrase l’univers entier.
Le gouffre entre ciel et terre, et tous les horizons, sont remplis de ta seule présence. À la vue de ta forme merveilleuse et terrible, les trois mondes sont glacés d’épouvante, ô grand Être!
Car voici que pénètrent en toi les troupes des dieux dont certains, gagnés par la peur, chantent ta louange en s’inclinant. Les troupes des Siddhas et des grands Rischis te salut en entonnant quantité d’hymnes à ta gloire.