Voici, ô moines, la sainte et sublime Vérité sur duhkha (la douleur) : la naissance est douleur, la vieillesse est douleur, la maladie est douleur, la mort est douleur, la nécessité de vivre avec ceux que l’on déteste est douleur, la séparation d’avec ceux que l’on aime est douleur, autrement dit, les cinq agrégats d’appropriation sont douleur.
Voici encore, ô moines, la sainte et sublime Vérité sur l’origine de la douleur : c’est la soif [le désir, la convoitise, trishnâ], qui conduit de naissance en naissance, accompagnée de l’attachement aux plaisirs des sens, et recherche sa satisfaction de-ci de-là, c’est-à-dire le désir du plaisir, le désir de l’existence, le désir de la non-existence.
Voici encore, ô moines, la sainte et sublime Vérité sur la cessation de la douleur : c’est la guérison et de détachement complet de cette soif, son abandon, son rejet, ne plus y attacher d’importance, s’en libérer.
Voici encore, ô moines, la sainte et sublime Vérité du chemin qui conduit à la cessation de la douleur, c’est la Noble Voie aux huit branches : compréhension juste, intention juste, parole juste, activité juste, moyens d’existence justes, effort juste, attention juste, concentration juste.
Ô moines, c’est par la compréhension : «Ceci est la Noble Vérité sur la douleur», parmi les choses qui n’avaient jamais été entendues auparavant, que s’est révélée à moi la vision de l’œil divin, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.