Pour mieux connaître la liturgie des Heures et son fonctionnement, quoi de plus simple que de plonger directement dans un Office ? C’est ce que vous propose le présent feuillet.
À partir de l’Office du soir du lundi de la semaine I, découvrez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le déroulement d’un office… sans jamais oser le demander ! Alors, prenez votre Prière du temps présent, ou les quatre volumes de Liturgie des Heures, et suivez-vous !
N.B. L’abréviation PGLH signifie «Présentation générale de la liturgie des heures», Liturgie des heures, tome I, p. 17*-84*.
Chaque office ou Heure commence par le verset : « Dieu, viens à mon aide. Seigneur, à notre secours. ». On dit ensuite le « Gloire au Père ». Au tout premier office de la journée, ce verset est remplacé par la prière: « Seigneur, ouvre mes lèvres. Et ma bouche publiera ta louange. » Suit immédiatement le psaume invitatoire avec une antienne qui peut être répétée après chaque strophe. On termine avec le « Gloire au Père ».
Comme son nom l’indique, le psaume invitatoire invite à la louange. On peut choisir l’un ou l’autre des psaumes 23 ; 66 ; 94 ; 99. Ils se trouvent dans les pages cartonnées au tout début de Prière du temps présent.
L’Invitatoire se place au début de tout le cycle de la prière quotidienne, c’est-à-dire en tête de l’office du matin ou de l’office de lecture, suivant que c’est l’un ou l’autre de ces actes liturgiques qui inaugure la journée. On peut cependant, si on le juge opportun, omettre le psaume invitatoire quand il devrait se placer avant l’office du matin. (PGLH, no 35)
L’hymne donne à chaque office sa tonalité propre. Le chant est la façon habituelle d’interpréter l’hymne, mais elle peut aussi être proclamée par une seule voix. On trouvera des propositions de mélodies dans Hymnaire noté de la Liturgie des Heures*.
Durant l’Avent*, le Temps de Noël*, le Carême*, le Temps pascal*, aux jours de solennité*, de fête* et pour certaines mémoires*, on utilise une hymne propre qu’on trouve dans la section concernée.
Pour l’office du milieu* du jour, voir l’hymne dans Prière du temps présent, p. 586 et suivantes; dans Liturgie des heures, tome I, p. 668 et suivantes; tome II, p. 811; tome III, p. 484; tome IV, p. 386.
La psalmodie comprend deux psaumes (ou deux extraits de psaume) et un cantique tiré de l’Ancien Testament (le matin) ou du Nouveau (le soir). Chaque psaume est présenté dans le livre par un titre en caractères gras, une citation biblique ou patristique et une ou deux antiennes. Seule l’antienne est proclamée ou chantée durant la célébration. Le titre et la citation sont là pour proposer un sens, une coloration à la prière. L’antienne est habituellement chantée. Elle peut être reprise au cours du psaume; elle peut aussi être répétée à la fin.
À la fin de chaque psaume, on proclame ou on chante le « Gloire au Père ».
Les psaumes sont répartis sur 4 semaines. On commence toujours avec la première semaine au premier dimanche de l’Avent, du Carême, de Pâques, du Temps ordinaire. Certaines fêtes ont des psaumes particuliers. Trois psaumes (77, 104, 105) sont réservés aux temps privilégiés, pour l’Office de lecture. Dans certains cas, en fonction de l’assemblée, on pourra choisir d’autres psaumes que ceux indiqués.
Lorsqu’un psaume est partagé en plusieurs sections, il peut être dit ou chanté d’un seul tenant. […] La prière des psaumes, pour être profitable, demande à être favorisée par divers moyens : le chant, l’antienne, un temps de silence, une oraison psalmique. On ne passera pas sans transition d’un psaume à un autre. (Prière du temps présent, p., XXXVII)
Durant l’Avent, le Temps de Noël, le Carême, le Temps pascal, aux jours de solennité, de fête et pour certaines mémoires, on utilise des antiennes propres qu’on trouve dans la section concernée.
À l’Office du matin, le deuxième psaume est remplacé par un cantique de l’Ancien Testament. À l’Office du soir, le troisième psaume est remplacé par un cantique tiré des Épîtres ou de l’Apocalypse.
Aux solennités, aux fêtes, à certaines mémoires, on utilise des psaumes différents de ceux du Temps ordinaire. On les trouve soit au lieu de la solennité ou de la fête, soit au commun des saints. À Complies il n’y a habituellement qu’un seul psaume.
Chaque psaume a des accents, des couleurs, un ton particuliers. Tantôt chant de joie, tantôt prière de supplication, le psaume, comme les cantiques, appellent le chant. Celui-ci peut prendre diverses formes:
– chant personnel, si on célèbre seul ;
– chant collectif, si on célèbre en petit ou moyen groupe ;
– chant alterné en deux chœurs pour les assemblées plus grandes ;
– chant d’un ou d’une soliste, qui invite l’assemblée à reprendre le refrain.
Ce chant peut être simple ou plus orné, avec ou sans accompagnement musical.
Psaumes et cantiques peuvent aussi être simplement proclamés à haute voix. Là aussi diverses modalités existent. La plus courante est de partager l’assemblée en deux et chaque moitié alterne entre les strophes des psaumes.
La Parole de Dieu propose de brefs extraits de la Bible (Ancien et Nouveau Testament). Ces lectures peuvent être enrichies ou remplacées par d’autres passages bibliques tirés de l’Office des lectures, du lectionnaire de la messe ou directement d’une bible. Un climat de silence favorise l’écoute de la Parole de Dieu.
Aux solennités, aux fêtes, à certaines mémoires, on utilise une Parole de Dieu différente de celle du Temps ordinaire. On la trouve soit au lieu de la solennité ou de la fête, soit au commun des saints.
L’Office des lectures propose des passages plus longs de la Bible. On les trouve dans Liturgie des heures ou dans le Livre des jours. Chaque jour, la lecture biblique est suivie d’une lecture patristique ou spirituelle.
Le répons permet de laisser la Parole de Dieu pénétrer le coeur. Il peut être remplacé par un temps de silence ou un chant de méditation. La première phrase, précédée de R et assez souvent coupée par un astérisque (*), sert de refrain. L’assemblée la répète après que le soliste l’ait dite ou chantée une première fois. Après la deuxième phrase (V), la troisième, s’il y a lieu, et après le « Gloire au Père », on répète en entier ou seulement la partie qui suit l’astérisque (*).
À l’Office du milieu du jour, le répons ne comprend qu’un court verset en deux lignes. La première ligne est lue ou chantée par le soliste; la seconde par l’assemblée.
Lorsqu’on célèbre seul la liturgie des Heures, il n’est pas nécessaire de faire les répétitions, à moins que le sens du texte ne l’exige.
À l’Office du soir, on proclame le cantique évangélique de Marie (Magnificat), avec son antienne. À l’Office du matin, on proclame le cantique évangélique de Zacharie (Benedictus) avec son antienne. « Ces cantiques, maintenus par l’usage séculaire et populaire de l’Église romaine, expriment la louange de la rédemption et l’action de grâce. » (PGLH, no 50) Ces deux cantiques constituent les sommets de la liturgie des Heures. Ils sont traités comme la lecture évangélique à l’eucharistie : on chante debout, en traçant le signe de croix sur soi au début; on encense l’autel aux jours de grandes fêtes.
On trouve le cantique évangélique de Marie dans Prière du temps présent, p. 594 ; dans Liturgie des heures, tome I, p. 672 ; tome II, p. 816 ; tome III, p. 488 ; tome IV, p. 390. On trouve le cantique évangélique de Zacharie dans Prière du temps présent, p. 584 ; dans Liturgie des heures, tome I, p. 666 ; tome II, p. 809 ; tome III, p. 482 ; tome IV, p. 384. Ces deux cantiques évangéliques se trouvent aussi dans les pages cartonnées au tout début de chaque volume et sur l’encart qui l’accompagne.
À Complies, on proclame, précédé d’une antienne, « le cantique évangélique Maintenant, ô Maître Souverain (Nunc dimittis), qui est en quelque sorte le sommet de toute cette heure liturgique » (PGLH, no 89).
Lors des solennités et des fêtes, on proclame l’hymne de louange à l’Office des lectures.
À l’Office du milieu du jour, il n’y a pas de cantique évangélique, ni d’hymne de louange.
Prière de demande à l’Office du soir, l’intercession est davantage louange et offrande le matin. Même récitée individuellement, elle est toujours prière de toute l’Église, pour toute l’Église et pour le salut du monde. Elle commence par une brève invitation de la personne qui préside la célébration. Une autre lit les intentions. L’assemblée reprend le refrain après chacune ou observe un temps de silence. Des intentions particulières peuvent être ajoutées. « On peut, en groupe, alterner les deux parties de chaque intention entre une seule personne et toute l’assemblée. En privé, on peut lire les intentions (sans la monition d’ouverture) comme une orientation donnée à la prière personnelle. » (Prière du temps présent, p. XXXIII)
En célébration privée, on peut omettre l’invitation et le refrain après chaque intention. L’intercession se prolonge dans la récitation du Notre Père.
L’ensemble composé de l’intercession et du Notre Père se termine par une oraison qui résume et unifie la prière. Durant l’Avent, le Temps de Noël, le Carême, et le Temps pascal, aux jours de solennité, de fête et pour certaines mémoires, on utilise une oraison conclusive propre qu’on trouve dans la section concernée.
L’Office du matin et l’Office du soir se terminent par une bénédiction et un envoi comme à l’eucharistie ou, en privé, par un souhait. D’abord, la salutation « Le Seigneur soit avec vous – Et avec votre esprit. » Ensuite, la bénédiction « Que Dieu tout-puissant vous bénisse… » Enfin, l’envoi proprement dit : « Allez, dans la paix du Chris t». Un mandat est confié aux membres de l’assemblée de poursuivre la mission de l’Église dans leur milieu. L’assemblée répond : « Nous rendons grâce à Dieu ». La vie de tous les jours est aussi célébration d’action de grâce. On trouve la formule de conclusion dans Prière du temps présent, p. 585 et 595 ; dans Liturgie des heures, tome I, p. 667 et 673 ; tome II, p. 810 et 816 ; tome III, p. 483 et 489 ; tome IV, p. 385 et 391.
L’Office des lectures et l’Office du milieu du jour se terminent par l’acclamation : « Bénissons le Seigneur » à laquelle l’assemblée répond en proclamant : « Nous rendons grâce à Dieu ». Complies a sa conclusion propre à chaque jour.