Que mon coeur soit ta demeure
Élizabeth de la Trinité (1880-1906) Carmélite française
Sois là, Seigneur, soutiens-moi.
Détache mon cœur de tout, qu’il soit bien libre
pour que rien ne l’empêche de te voir.
Ô toi si humble de cœur.
Mon cœur, façonne-le
pour qu’il puisse être ta demeure aimée,
pour que tu viennes y reposer,
y converser avec moi dans une idéale union.
Que ce pauvre cœur, Seigneur,
ne fasse plus qu’un avec le tien…
Toi seul peux combler sa solitude.
Que je ne cherche rien en dehors de toi :
Seul tu es capable de me contenter.
Ôte-moi, Seigneur, la liberté de te déplaire,
que jamais je ne fasse la plus légère offense.
Je veux accomplir toujours ta volonté,
répondre toujours à ta grâce.
Ô Maître, je veux être sainte pour toi,
Sois ma sainteté, car je connais ma faiblesse.
Apprends-nous le bon usage du temps
par Jean Guitton
Mon Dieu, apprenez-moi à bien user du temps
que vous me donnez
et à le bien employer sans en rien perdre.
Apprenez-moi à prévoir sans me tourmenter.
Apprenez-moi à tirer profit des erreurs passées
sans me laisser aller au scrupule.
Apprenez-moi à imaginer l’avenir
en sachant qu’il ne sera pas comme je l’imagine.
Apprenez-moi à pleurer mes fautes
sans tomber dans l’inquiétude.
Apprenez-moi à agir sans me presser
et à me hâter sans précipitation.
Apprenez-moi à unir la sérénité et la ferveur,
le zèle et la paix.
Aidez-moi quand je commence
parce que c’est alors que je suis faible.
Veillez sur mon attention que je travaille.
Et surtout comblez vous-même les vides de mes oeuvres.
Au Christ, source de la lumière et de la vie
de Synénius de Cyrène (mort en 414) Évêque de Ptolémée en Libye
La naissance ineffable, ô Christ,
a précédé l’origine des siècles.
Tu es la source de la lumière,
le rayon qui brille avec le Père.
Tu dissipes l’opacité de la matière
et illumines l’âme des saints.
C’est toi, ô Christ, qui as créé le monde,
les orbes et les astres;
tu soutiens le centre de la terre,
tu sauves tous les hommes.
Pour toi le soleil commence sa course
et illumine tous nos jours.
Pour toi germent les semences
et paissent les troupeaux.
De ta fontaine inépuisable jaillit la spendeur
de la vie qui donne à l’univers sa fécondité.
Et ton sein fait renaître le lumière
l’intelligence et l’âme.
En célébrant ainsi ta gloire, ô Christ,
je chante aussi ton Père et sa majesté suprême;
je chante, du même trône, l’Esprit
qui est lien entre le principe et l’Engendré.
En célébrant la puissance du Père,
mes chants éveillent en moi
les sentiments les plus profonds de mon âme.
Salut, ô beauté du Père!
Salut, ô Esprit très pur qui unis le Fils et le Père!
Ô Christ fais descendre sur moi
cet Esprit avec le Père.
Qu’il soit pour mon âme une rosée,
et qu’il la comble de tes présents de roi.